Le mobilier : un secteur aux codes de consommation changeants
Le secteur du mobilier en France se porte bien : 11 millions de Français déclarent vouloir acheter des meubles en 2023.
Emblème américain de la bonne affaire, le Black Friday s’est rapidement propagé dans le monde. Intéressant de par les réductions qu’il propose, il est pourtant considéré comme de plus en plus problématique, notamment sur les sujets de surconsommation, de gaspillage et d’impact écologique. Des alternatives émergent, mais restent inscrites dans le modèle de l’achat. Le modèle locatif a un rôle à jouer pour rendre sa splendeur au Black Friday.
Les promotions du Black Friday impliquent naturellement une consommation soutenue .Les consommateurs sont tentés d’accumuler les achats, même si le besoin n’y est pas vraiment. Tandis que la production de vêtements a doublé dans le monde entre 2000 et 2015, 60% des français possèdent jusqu'à dix vêtements qu'ils n'ont jamais sortis de leur placard, selon une étude menée par Toluna, pour Wincor Nixdorf (2014).
Acheter immédiatement et en grandes quantités sans prendre en compte le besoin associé à l'achat entraîne un gaspillage de produits, et donc de ressources naturelles nécessaires à leur fabrication, à leur transport et à leur distribution. Greenpeace affirme que la durée de vie des biens a raccourci de moitié entre 1992 et 2002. Entretenir, réparer et remettre en circulation des biens déjà utilisés permettrait d'éviter le gaspillage induit par la surproduction.
L’activité de stockage d’Amazon, grand leader du Black Friday, a généré 55,8millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l'équivalent des émissions du Portugal. Les livraisons démultipliées engendrent quant à elles un pic de pollution que Diane Verde Nieto, cofondatrice de Positive Luxury, ne se gêne pas de critiquer : "En 2017, on a estimé que toutes les 93 secondes, un camion diesel quittait un centre d'exécution d'Amazon."
Lancé en 2017, le collectif d'associations et d'entreprises Green Friday propose une alternative aux achats effrénés. Près de 400 acteurs refusent ainsi de participer au Black Friday, et prônent une consommation responsable et raisonnée, à travers des ateliers de sensibilisation à la consommation responsable, tutoriels en ligne, outils pour partager des objets entre voisins, etc...
Naturalia, enseigne iconique de la grande distribution bio, choisi de détourner le Black Friday en lançant en 2018 une campagne toute en jeux de mots baptisée « Vrack Friday ». Elle promeut des messages simples, positifs et engagés, avec une ambition : sensibiliser les Français au « mieux consommer », et leur rappeler qu’il est facile d’adopter de bonnes habitudes pour l’environnement.
Fin 2021 et pour la deuxième année consécutive, plusieurs marques ont choisi de participer à l’opération Bleu Blanc Rouge Friday, proposant des réductions pour soutenir la création nationale.L’opération, à l’initiative de la marque française d’éco-design Gobi, a séduit une quinzaine de marques et met en avant des produits artisanaux. « Du bon sens et des bonnes ondes partagées, pour faire du bien à l’environnement et à l’économie locale, au portefeuille et au moral », voici l’objectif poursuivi par le Bleu Blanc Rouge Friday.
Bien qu’admirables pour leurs combats, ces trois initiatives ne s’attaquent pas au cœur du problème : l’achat. Elles prônent une consommation plus responsable certes, mais qui reste une consommation d’acquisition et de possession de biens.
« 61 % des français pensent que la situation actuelle est très préoccupante et appelle un changement radical dans l’organisation de l’économie et de la société, revenant à produire et à consommer moins mais mieux ». L’Observatoire de la consommation responsable a parlé, nous sommes aujourd’hui bien plus soucieux de l’impact que nous avons sur la planète.
La location nous offre une solution pérenne, en abandonnant le schéma classique de l’achat-utilisation-destruction, et en se concentrant sur une nouvelle économie, circulaire. Les objets ont désormais plusieurs vies, diminuant considérablement les besoins de production.
Le Black Friday et la location ont finalement un point commun intéressant : tous deux permettent de disposer d’un bien en ne payant qu’une fraction de son prix. Et la location va encore plus loin, puisque l’objet en question n’est pas acquis, ce qui rentabilise encore davantage son utilisation, laquelle peut s’achever à tout moment.
Prenons l’exemple d’un smartphone utilisé sur 12 mois, vendu à 1,195€. La location d’un tel appareil sur cette durée de vie, à 44€ par mois (et 191€ pour la première mensualité), n’aurait coûté que 675€. La location dispose également d’un fort pouvoir fidélisant. Grâce à cette nouvelle activité, cette boutique e-commerce de smartphones développe ainsi une clientèle fidèle, engagée et impliquée, qui deviendra certainement ambassadrice de l'offre.
Selon L’ADEME, le foyer français moyen possède 2,5 tonnes d’équipements, mobilisant durant leur production 45 tonnes de matières premières et 6 tonnes de CO2 (soit 6allers-retours Paris New York). Un acte de location ne génère aucune production ni aucun déchet immédiat, car le produit était déjà présent.
Ces économies de matériel, aux deux moments clés de la vie d’un bien, représentent une des clés qui nous permettront de réduire nos empreintes carbones individuelles, et ainsi notre impact collectif sur la planète. Notre boutique de smartphones s’inscrit ainsi dans une logique d’économie circulaire, ce qui lui permet d’agir pour la planète tout en répondant aux attentes des consommateurs.