La valeur résiduelle : clef de voûte du modèle économique de la location
Lorsqu'il s'agit de la location longue durée de biens, la notion de valeur résiduelle joue un rôle crucial.
La valeur résiduelle d'un bien en location représente sa valeur intrinsèque à la fin du contrat de location, prenant notamment en compte son état, sa durée d'utilisation et sa valeur sur le marché de la seconde main.
Comprendre ce concept est essentiel pour les retailers, car la valeur résiduelle influence directement le prix des mensualités et donc le modèle économique d’une offre de location.
Location longue durée : qu’est-ce que la valeur résiduelle ?
Pourquoi la valeur résiduelle est-elle essentielle ?
Comment déterminer la valeur résiduelle d’un bien ?
Une grande disparité entre les secteurs
SOMMAIRE
Location longue durée : qu’est-ce que la valeur résiduelle ?
La valeur résiduelle est la clé de voûte du modèle économique d’une offre de location : elle aura un impact direct sur le prix des mensualités, mais aussi sur la marge liée à la valorisation du bien sur le marché de la seconde main. C’est ici que la circularité prend tout son sens.
En location longue durée, la valeur résiduelle d'un bien fait référence à la valeur estimée de ce même bien à la fin de la période de location. Lorsque le contrat de location atteint son terme, le produit est encore pourvu d’une certaine valeur marchande, même si son utilisation et sa durée de vie ont contribué à une dépréciation.
La valeur résiduelle va être valorisée par des acteurs spécifiques. Un acheteur d’occasion, ou bien un broker, est en mesure de racheter le bien pour le revaloriser, voire le reconditionner afin de travailler sa circularité, puis de le remettre sur le marché de l’occasion et ainsi de recréer une marge.
Si un IPhone 14 est mis en location aujourd’hui, sa valeur résiduelle pourrait être estimée à 40 % de sa valeur marchande à l’issue de 12 mois de location.
Proportionnellement, sa valeur résiduelle sera de 20 % au bout de 24 mois de location.
Un broker rachètera le produit à ce prix.
L’IPhone sera revalorisé et revendu sur le marché d’occasion, en dégageant une marge.
Pourquoi la valeur résiduelle est-elle essentielle ?
Dans un premier temps, la valeur résiduelle permet de déterminer le prix de la mensualité pour le bien en location. Cette notion s’avère donc centrale lors du lancement d’une offre de location longue durée.
Rappelons que pour calculer une mensualité, il faudra déduire la valeur résiduelle du bien à son prix de vente. On appliquera ensuite un taux d’intérêt actualisé à cette différence, qu’on divisera par le nombre de mensualités. Par conséquent :
👉 Plus la valeur résiduelle d’un bien est élevée, plus le prix des mensualités sera faible. Cependant, le risque sur la valeur résiduelle est plus important, puisque la marge sur la revente d’occasion sera plus faible.
👉 À l’inverse, plus la valeur résiduelle est faible, plus les mensualités seront élevées. Moins de risque pèsera sur cette valeur résiduelle.
Comment déterminer la valeur résiduelle d’un bien ?
Déterminer la valeur résiduelle d’un bien en location nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs :
Le prix de vente du bien
Le niveau d’usure du bien à l’issue d’un ou plusieurs cycles de location
La valeur du bien sur le marché de l’occasion
Afin d’être rentable pour les retailers et les marchands, la valeur résiduelle doit obligatoirement être captée ou valorisée à la fin du cycle de location du bien. Il faudra alors trouver un broker ou savoir revaloriser ce bien en tant que distributeur.
La valeur résiduelle est donc un concept très stratégique lors du lancement d’une offre de location. Cependant, le montant de la valeur résiduelle d’un bien est très différente d’un produit à un autre : cela dépend de la liquidité du bien sur le marché de la seconde main, ou encore du taux de “réparabilité” de ce même bien.
Une grande disparité entre les secteurs
Pour que le concept de “circularité” fonctionne dans la location, il faut que le marché de la seconde main d’un produit soit suffisamment liquide, ou encore que la réparabilité du bien soit possible - cela dépend notamment de la qualité des matériaux composants le bien ou encore de la disponibilité des pièces détachées. On observe une vraie disparité en fonction de la typologie des biens loués.
Les marchés de la High-Tech ou encore du vélo profitent d’un marché mature autour de la seconde main. Un iPhone se réparera et se revendra ainsi très facilement sur des sites spécialisés pour ce type de produit. Ces filières disposent aussi d’un accès optimisé au reconditionnement, avec une organisation précise, des acteurs structurés et ayant une très bonne connaissance des composants des produits.
La détermination de la valeur résiduelle sera ainsi facilitée et il y aura moins d’incertitudes sur la valeur et la liquidité du bien à l’issue de la période de location.
En revanche, la tâche peut s’avérer plus difficile pour certains secteurs comme le mobilier par exemple : une filière pour laquelle l’accès aux pièces détachées est plus complexe et ayant un taux de réparabilité plus contraint. Il peut par ailleurs être plus complexe de déterminer la valeur de ce type de bien en vente de seconde main et d’en évaluer l’état après un ou plusieurs cycles de location.
La notion de valeur résiduelle est sans doute la plus importante à prendre en compte pour lancer une offre de location longue durée. Il est donc nécessaire de bien la calculer en amont, tout en tenant compte des spécificités propres à chaque secteur.
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